Tuesday, May 30, 2017

Une pièce de monnaie commémorative

But d’apprentissage: Nous allons concevoir une pièce de monnaie commémorative pour l’un des événements  historiques sélectionnés de notre liste de TOP 3 et présenter notre échantillon à la classe.


Critères de succès:
L'échantillon de la pièce de monnaie commémorative-


  • présente des motifs clairement identifiables (c’est-à-dire des images suffisamment grandes pour être visibles lorsque réduites à la taille d’une pièce d’un dollar);


  • met en valeur des éléments importants propres à l’événement (c’est- à-dire des détails clés relatifs à l’événement ou à son impact);


  • est visuellement agréable (c’est-à-dire équilibrée, pas trop chargée);

  • évoque des sentiments forts liés à l’événement (c’est-à-dire qui suscite des images emblématiques et saisissantes de l’événement et de son impact à long terme au Canada).

Sunday, May 7, 2017

What's Going on in this Picture?

What do you want to write on your sticky?

Think About: What's going on in this picture?
Stop and Jot:

  • your ideas about what's going on in this picture.
  • What do you see that makes you think that? (evidence from the picture)
  • Is there anything else you can add to support your ideas? (information from your schema)
Write long! Write down your inference based on the evidence from the text and your schema.
Who will you be sharing with? 
The class


Carefully "read" the image and use your stickies!
You have 5 minutes before we come to the centre to share.

NOW
Come to the front with your stickies and share your ideas about what is going on in this picture.  Your stickies are there to support you. Use them!

Want to know if you were close?
GO: What's really going on in the picture.

Popcorn read the article.


Once you've finished reading, take out your writer's notebook, go back to your desk, and write your opinion about what is going on in the picture. 

Remember to organize your writing as follows:

Topic Sentence:  Responds briefly to the prompt and states main idea of the entire paragraph.  
Explanation Sentence: Elaborates on your main idea.
Examples: This is where you provide strong evidence and details that support your topic sentence. Convince the reader by sharing statistics, facts, quotes, anecdotes, or illustrations. 
Concluding Sentence:  This sentence should summarize what the entire paragraph was about. You should not simply repeat the topic sentence.

Friday, May 5, 2017

L’histoire depuis la Confédération

L’histoire depuis la Confédération

L’histoire du Canada depuis 1867 est, à bien des égards, une réussite. Pendant un siècle et demi, des gens de langues, de cultures et de milieux différents, se sont retrouvés dans les vastes étendues septentrionales du continent et ont bâti une société libre dans laquelle les communautés régionales peuvent croître et prospérer, tout ceci lié par un même fil conducteur : une identité nationale émergente. Des faux pas ont été commis en cours de route, dont la lutte des Autochtones pour leur survie et les tensions omniprésentes en ce qui concerne l’unité fédérale. Néanmoins, le Canada est devenu pour le reste du monde, un exemple d’un État-nation moderne et réalisable.

(1867-1913) Immigration et industrialisation

Le nouvel État de 1867, qui a commencé avec la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Québec et l’Ontario, s’élargit de façon extraordinaire en moins de 10 ans, pour se déployer d’un océan à l’autre. La Terre de Rupert, qui s’étend du nord-ouest du Québec aux Rocheuses et à l’Arctique, est achetée à la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1869 et 1870. Une partie de ce territoire devient le Manitoba et les Territoires du Nord-Ouest en 1870. Un an plus tard, sur la côte du Pacifique, la Colombie-Britannique entre dans la Confédération à la condition que l’on construise un chemin de fer transcontinental. L’Île-du-Prince-Édouard s’y joint en 1873. En 1905, à la suite d’une immigration massive vers les Prairies occidentales, l’Alberta et la Saskatchewan obtiennent le statut de province (voir Évolution territoriale).

Le rêve de sir John. A Macdonald
Sous la direction du premier ministre du Canada, sir John A. Macdonald, et de son principal collègue du Québec, sir George-Étienne Cartier, le Parti conservateur, qui restera au pouvoir presque sans interruption jusqu’en 1896, s’engage à poursuivre la Politique nationale expansionniste. Il accorde au Chemin de fer du Canadien Pacifique (CFCP) subventions et concessions, et le réseau ferroviaire est parachevé en 1885. Le gouvernement érige aussi une barrière douanière afin de protéger l’industrie canadienne de toute concurrence étrangère, surtout américaine. L’autre objectif, le peuplement massif de l’Ouest, ne sera atteint que sous le règne du libéral, après 1896. Durant toute cette période, plusieurs critiques s’opposent au monopole du CP et maintiennent, comme la plupart des habitants de l’Ouest, que les tarifs douaniers élevés profitent surtout au centre du Canada. Pourtant, ces tarifs bénéficient d’un appui solide dans certaines régions des Maritimes.


L’éveil du nationalisme radical
Dès les premières années de la Confédération, émergent deux mouvements importants qui défendent avec passion leur conception du nationalisme. Au Canada anglais, la majesté même du pays, les ambitions et l’idéalisme d’une jeunesse intellectuelle et le risque d’absorption par les États-Unis activent la progression du mouvement Canada First tant en littérature qu’en politique qui fait la promotion de la race et de la culture anglo-protestante au pays et une féroce volonté d’indépendance vis-à-vis des États-Unis. Cependant, il manque quelque chose à la vision nationaliste-impérialiste des partisans du mouvement : ils n’admettent pas le caractère distinctif de la culture française et catholique romaine qui a pourtant participé à la formation du pays.
Leurs équivalents au Québec, les ultramontains (voir Ultramontanisme), croient en la suprématie du pape, en l’Église catholique et en la domination du clergé sur la société. Le mouvement, qui tire ses origines de la contre-révolution européenne du milieu du XIXe siècle, trouve un terrain favorable au Canada français, irrité par la reconquête britannique après l’échec des rébellions de 1837 et peu disposé à accepter une démocratie laïque en Amérique du Nord. En 1850, l’avènement du gouvernement responsable en Nouvelle-Écosse et dans la Province du Canada, et du fédéralisme de la nouvelle Confédération, encourage ces partisans du cléricalisme dans leur tentative de « purifier » la politique et la société québécoises par une pensée catholique et conservatrice. Le rempart du catholicisme et de l’identité du « Canadien » reste la langue française; la Confédération est un mal nécessaire, l’association non catholique qui met le moins en péril leur identité culturelle. Le séparatisme, jugé impensable et impraticable devant la menace que constituent la laïcité et le matérialisme des Américains, est rejeté. Mais une vision nationale pancanadienne ne fait pas partie de leur doctrine.
Ces deux points de vue extrêmes et antagonistes vont coexister tant que les populations anglophone et francophone demeureront séparées et que les échanges sociaux et économiques seront restreints. Mais avec le peuplement des zones frontalières de l’Ontario et de l’Ouest et l’industrialisation progressive du Québec, les conflits se multiplient. Les cinglantes attaques des ultramontains contre le catholicisme libéral et la libre pensée au Québec suscitent l’inquiétude chez les protestants du Canada anglais, tandis que l’intolérance envers la minorité catholique francophone à l’extérieur du Québec, qui réclame des écoles françaises, soulève l’ire des Québécois (voir Question des écoles du Manitoba). La prépondérance sociale et économique des anglophones de la classe affaires canadienne au Québec ne fait qu’aviver ce sentiment.


Prospérité et croissance
Au début, la croissance économique est lente et varie considérablement d’une région à l’autre. Le développement industriel profite toujours au sud de l’Ontario, à la vallée du haut Saint-Laurent et à certaines régions des Maritimes. Mais les techniques agricoles modernes, l’épuisement des sols et la hausse excessive des tarifs douaniers américains sur les produits agricoles provoquent l’exode des populations rurales ontariennes qui vivent à l’ouest de Toronto et dans les campagnes québécoises, où de moins en moins de fermiers arrivent à vivre de la terre. Dans les Maritimes, le déclin des industries traditionnelles du bois et de la construction navale déclenche aussi un mouvement d’émigration. L’économie des Maritimes est aussi touchée par le dépérissement des liens commerciaux bilatéraux avec les États de la Nouvelle-Angleterre, en bonne partie à cause de la politique nationale protectionniste d’Ottawa. Dans l’ensemble, entre 1870 et 1890, 1,5 million de Canadiens quittent le pays, la plupart pour les États-Unis (voir Population).
Heureusement, des jours meilleurs s’annoncent avec une vague d’immigration : les immigrants, d’un peu plus de 50 000 en 1901, sont 8 fois plus nombreux 12 ans plus tard. Entre 1891 et 1911, la population du pays passe de 4,8 millions d’habitants à 7,2 millions. Le « boom du blé » des Prairies contribue pour une large part à la prospérité nationale. La production de blé fait un bond de 8 millions (1896) à 231 millions de boisseaux (1911). La population des Prairies s’accroît de façon spectaculaire, nécessitant la création des provinces de l’Alberta et de la Saskatchewan en 1905 et le parachèvement de deux réseaux ferroviaires transcanadiens, le Grand Trunk Pacific Railway et le Canadian Northern Railway. Les villes de l’Ouest, Winnipeg et Vancouver surtout, connaissent un développement indépendant comme centres de commercialisation et d’expédition. L’Ontario accueille près de 30 % de la nouvelle immigration, Toronto se taillant la part du lion grâce à ses manufactures, son industrie d’élevage, ses magasins et ses chantiers de construction. Du tournant du siècle jusqu’en 1914, Toronto et Montréal vont plus que doubler leurs populations respectives.


Changements sociaux, expansion gouvernementale
À mesure que le Canada fait place à une société industrielle et urbaine, les réseaux privés et familiaux d’entraide et d’assistance sociale tombent en désuétude. L’engagement actif du mouvement Social Gospel chez les protestants et la multiplication des activités d’assistance sociale du clergé et des associations catholiques constitue une solution appréciable, mais elle n’est plus vraiment adaptée aux besoins de la population. Les gouvernements, surtout à l’échelle provinciale, accroissent leur rôle dans les domaines de l’éducation, du travail et du bien-être social. Les femmes s’engagent de plus en plus activement dans les réformes sociales et commencent à exercer des pressions pour obtenir le droit de vote.
Avec l’immigration, le Canada devient une société multiculturelle, du moins dans l’Ouest et dans les principales villes industrielles. Presque le tiers des immigrants sont originaires de pays européens non anglophones. Ukrainiens, Juifsrusses, Polonais, Allemands, Italiens, Hollandais et Scandinaves constituent les groupes les plus importants. En Colombie-Britannique, de petites communautés chinoises, japonaises et indiennes orientales croissent. Les Canadiens anglais comme les Canadiens français éprouvent un certain malaise face à la présence de tant d’« étrangers », mais l’ancien modèle social du Canada se trouve à jamais modifié.

Rébellion dans l’Ouest
Autochtones est réduite et leur degré d’autonomie amoindri. Si les Inuits de l’Arctique ne sont guère touchés par ces changements, la plupart des Amérindiens et des Métis de l’Ouest doivent abandonner leur mode de vie lorsque les colons blancs, l’agriculture et le transport ferroviaire empiètent sur leurs territoires de chasse. En 1869 et en 1870, dans la région de la rivière Rouge, puis en 1885 à Batoche (Saskatchewan), des Métis menés par Louis Riel se rebellent, mais en vain (voir Rébellion de la rivière Rouge; Rébellion du Nord-Ouest). Un certain nombre d’Amérindiens participent directement au deuxième soulèvement. Ailleurs, la colonisation de l’Ouest se déroule sans incident, par l’achat de terres en échange de traités et de droits de réserves pour les Amérindiens, et par des concessions territoriales pour les Métis. La nouvelle police à cheval du Nord-Ouest s’occupe d’y maintenir l’ordre.

Sir Wilfrid Laurier
En 1896, sir Wilfrid Laurier, un Québécois catholique libéral, prend la tête d’un pays qui connaît une prospérité sans précédent. Ses 15 années de pouvoir seront toutefois marquées par le tumulte et se termineront par la détérioration des relations avec la Grande-Bretagne et les États-Unis. À l’époque, la Grande-Bretagne s’emploie à unifier et à renforcer son Empire. Bon nombre de Canadiens anglais endossent ce sentiment impérial tout en favorisant les ambitions nationalistes canadiennes, et réclament l’accroissement du rôle du Canada dans l’Empire. Ils pressent le gouvernement Laurier de soutenir les Britanniques dans la guerre des Boers (1899-1902) et de constituer une marine canadienne en 1910. C’est dans cet esprit que le Canada contribue massivement en effectifs et en dollars à la cause britannique durant le cataclysme de la Première Guerre mondiale.
Le gouvernement Laurier subit la défaite aux élections générales de 1911 : les impérialistes canadiens-anglais ne le trouvent « pas assez britannique », alors que le mouvement nationaliste québécois, mené par Henri Bourassa, le considère « trop britannique » et craint qu’il n’engage les jeunes Québécois dans des guerres qui ne concernent pas vraiment le Canada. Mais la cause principale de la défaite de Laurier demeure sa proposition d’accord de réciprocité commerciale ou son accord de libre-échange avec les États-Unis, qui aurait mené à l’abolition ou à la réduction réciproque des droits de douane sur les produits « naturels » de la ferme, des forêts et des pêches.
Les magnats de la finance, de l’industrie et du transport canadiens ont éveillé la forte méfiance des Canadiens à l’égard des intentions économiques des États-Unis, et, grâce à leur soutien, l’opposition conservatrice de Robert Borden réussit à convaincre l’électorat que l’autonomie de l’économie canadienne et les possibilités de commerce avec l’Empire sont sur le point d’être abandonnées au profit d’une absorption économique, peut-être même politique, par les États-Unis.
Article tire de: http://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/lhistoire-depuis-la-confederation/